L'étude complète est disponible ci-dessous :
L'objectif de cette étude est de nous aider à comprendre le développement potentiel de la finance islamique dans le monde occidental.
Dans une première partie, l'étude propose de se familiariser avec le concept de Finance Islamique. Cette activité est présentée comme une alternative éthique et économique au modèle financier actuel, avec une pratique financière régie par des règles et des principes issus du Coran. Ces principes et règles fonctionnent comme un cahier des charges. Ils sont répertoriés dans le "Sharia Board".
Les principaux produits financiers islamiques sont divisés en deux classifications spécifiques, à savoir les instruments participatifs et non participatifs. Cependant, ils partagent un objectif commun. Il consiste à définir la meilleure répartition des risques, des pertes et des gains entre les différentes parties. Il existe des mécanismes spécifiques dans les bilans des banques islamiques qui ont lieu afin de maintenir la rentabilité des produits financiers.
Dans une deuxième partie, l'étude met en évidence les risques encourus et les conséquences de la crise financière sur l'activité de la finance islamique. En effet, son fonctionnement atypique est à double tranchant. D'une part, son mode opératoire permet de réduire certains risques encourus par les banques traditionnelles. D'autre part, des risques inhérents à son fonctionnement s'ajoutent aux risques de l'activité. La crise financière de 2008 a fait office de crash test pour la finance islamique. Elle a pu résister à la crise mondiale et s'affirmer comme une alternative crédible au système financier.
La troisième partie de l'étude se concentre sur le développement de l'activité dans le monde occidental. Il est le résultat d'un long processus de développement qui a débuté dans les années 1950 et qui a donné naissance aux principales instances de la finance islamique. Elle s'est d'abord implantée dans les pays d'Asie du Sud-Est et du Moyen-Orient, puis s'est exportée dans certains pays occidentaux. Le cas de Londres est un bon exemple du fort engouement autour de ce modèle. Cependant, le développement de la finance islamique se heurte à des obstacles qui s'expliquent par un cadre juridique et fiscal qui n'est pas encore adapté à cette activité. Une suspicion envers la transparence et l'harmonisation des produits financiers proposés ralentit pour l'instant son développement.
En conclusion, la finance islamique offre des arguments crédibles en tant que système financier alternatif. Cependant, la difficulté de maintenir des règles coraniques strictes et la volonté de s'insérer dans le marché mondial sont des objectifs qui peuvent paraître à première vue complémentaires mais qui sont en fait contradictoires. Ainsi, les défis de la finance islamique sont multiples et les réponses ne sont pas encore organisées.
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