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Depuis le début des années 2000, la Finance Verte fait l’objet d’un intérêt notoire dans le domaine des sciences de gestion. L’accroissement de la prise de conscience des agents économiques, quant à l’écosystème dans lequel ils évoluent, contribue notamment à la remise en cause du modèle économique néo-capitaliste. Ainsi, c’est tout un champ de recherche qui a émergé en vue d’apporter une réponse au besoin de reconnaissance des ressources environnementales et humaines indispensables aux entreprises.
Cette étude cherche principalement à déceler, au cœur de travaux de recherche, la voie pour parvenir à une véritable prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux dans l’activité des entreprises.
La présentation et l’analyse du champ s’articulant autour de la comptabilité socio-environnementale permettra, dans cet article, de mieux appréhender l’état de la recherche. Par ailleurs, nous observerons que la thématique de la Responsabilité Sociale des Entreprises poursuit un chemin d’autonomisation, devenant une discipline à part entière, détachée notamment de la grille de lecture prioritaire des agents économiques : la comptabilité financière. Le passage par une comptabilisation des impacts socio-environnementaux semble constituer une démarche plus satisfaisante au regard du caractère prioritaire des états financiers. Ainsi, dans cet article, nous observerons à travers certains outils de gestion les enjeux et limites que recouvre une telle ambition.
Dans ce contexte de transition et d’exigence de l’ensemble des parties prenantes, la comptabilité socio-environnementale apparaît comme un défi majeur. La convergence des objectifs de la Responsabilité Sociale des Entreprises et de la comptabilité financière demeure le premier chantier. Par ailleurs, en vue de l’implémentation d’un nouveau modèle de comptabilité financière, plus soucieux de l’environnement, cet article propose un ensemble de positions et encourage à la réflexion et l’action au service de l’environnement.