Les avoirs liquides des entreprises ont beaucoup attiré l'attention ces dernières années, car les grandes entreprises ont tendance à accumuler des quantités massives de liquidités au cours de leurs programmes de rachat des actions. Nous pourrions s'attendre à ce que la détention de liquidités soit utilisée pour des plans d'investissement ou des acquisitions externes ou, dans certains cas, pour renforcer la position du gestionnaire. En conséquence, la littérature académique s'est concentrée sur l'étude de ce qui détermine la décision de trésorerie de l'entreprise et s'il existe un niveau optimal qui maximise la valeur de l'entreprise. Des études antérieures ont mis en évidence des facteurs endogènes tels que la taille, les facteurs d'investissement en R&D ainsi que des facteurs exogènes tels que la macroéconomie et les variables politiques qui influencent les avoirs liquides. Cependant, cette étude examine comment les contraintes éthiques telles que la conformité la Shari’ah-compliance influencent le comportement de détention des liquidités dans les pays de la région MENA. Nos résultats suggèrent que les seuils de filtrage Shari’ah restent insignifiants par rapport au niveau optimal de liquidités qui maximise la valeur de l'entreprise. En outre, les entreprises conformes à la Shari’ah sont confrontées à moins d'asymétries d'information que les entreprises conventionnelles, car l'exigence de tangibilité de leur actif et la nature de leurs contrats de financement offrent plus de sécurité. Par conséquent, la décision de trésorerie est plus susceptible d'être influencée par des asymétries d'information exogènes plutôt que par des variables spécifiques à l'entreprise.
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